[DOSSIER] Battlefield

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Dossiers




A moins de vivre dans une grotte, il est difficile d'être passé à
côté du phénomène Battlefield 3 ces derniers mois. Electronic Arts a mis
de gros moyens pour promouvoir le dernier bébé développé par DICE, avec
un certain succès d'ailleurs, puisque le jeu s'est déjà écoulé à 5
millions d'exemplaires. Un succès mérité, car BF3 est l'aboutissement
d'une série qui, depuis son épisode fondateur sorti en 2002, représente
ce qui se fait de mieux dans le domaine des FPS multijoueurs. Voilà
près d'une décennie que le nom Battlefield est associé, dans
l'imaginaire collectif des joueurs, à l'idée d'excellence en matière de
shooters online. Nous allons tenter de comprendre les raisons de ce
succès en retraçant l'histoire de la série. Une suggestion qui nous a été faite par "le-fou" dans la rubrique Boîte à idées,
et qui a recueilli plus de 25.000 voix. Alors accrochez bien votre
casque, nettoyez vos rangeos, et embarquons pour une visite du plus
grand champ de bataille virtuel !





Préambule

• Les origines de DICE
  
• Les grands principes de la série
  

Première génération

• Battlefield 1942
  
• Campagne d'Italie
  
• Arsenal Secret
  
• Battlefield Vietnam
  

Deuxième génération

• Battlefield 2
  
• Forces Spéciales
  
• Les booster packs
  
• Battlefield 2142
  
• Northern Strike
  
• Modern Combat
  

Troisième génération

• Battlefield : Bad Company
  
• Battlefield 1943
  
• Bad Company 2
  
• Bad Company 2 : Vietnam
  

Battlefield 3

• Un solo décevant
  
• Un multi sympathique
  
• Back to Karkand
  

Les free-to-play

• Battlefield Heroes
  
• Battlefield Play4Free
  

Autres supports

• Battlefield : Bad Company 2 (smartphones)
  
• Battlefield 3 : Aftershock (iOS)
  

Les Battlefield-like

• Le flop Söldner
  
• Joint Operations : Typhoon Rising
  
• Quand Battlefield rencontre Star Wars
  

Epilogue

• L'avis d'un joueur
  
• Quel avenir pour la série ?
  
• Conclusion
  

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Les origines de DICE

A la sortie de Battlefield 1942, DICE n'est pas totalement inconnu des gamers. Au
début des années 90, le développeur suédois s'est fait une solide
réputation, sous le nom de Digital Illusions, grâce à deux jeux... de
flipper ! Les mythiques Pinball Dreams et Pinball Fantasies
ont fait la joie des joueurs Amiga, avant de sortir sur une grande
variété de machines. Le studio a ensuite enchaîné les jeux de courses,
avec moins d'éclat, il faut bien l'avouer, aucun titre n'étant vraiment
resté dans les mémoires. Mais de jeu d'action, point. Comment Digital
Illusions, novice en la matière, a-t-il pu accoucher d'un FPS de la trempe de Battlefield à son premier essai ?
Pinball Dreams (Amiga, 1992), le jeu qui fit connaître DICE.


La réponse s'appelle Refraction Games. Cet autre studio suédois est justement connu pour un FPS, baptisé Codename : Eagle,
sorti en 1999 et possédant déjà une solide composante multijoueur. En
2000, les développeurs sont au travail sur un nouveau projet, qui va
devenir Battlefield 1942, lorsque Refraction Games est racheté par
Digital Illusions. Les deux studios fusionnent, et l'équipe BF1942
poursuit son travail au sein de la nouvelle entité. DICE s'est donc retrouvé à la tête de ce qui allait devenir une des licences-phares du FPS à la suite d'un simple rachat !
Entre 2004 et 2006, le studio est à son tour progressivement acquis par
Electronic Arts. Dès lors, DICE ne développe plus qu'une longue liste
de Battlefield, à quelques exceptions près (Mirror's Edge).
Mais avant de voir ces jeux en détail, attardons-nous d'abord sur les
grands principes fondateurs qui ont fait le succès de la série.
Codename : Eagle, "ancêtre" de Battlefield 1942

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Les grands principes de la série

Les jeux Battlefield sont
maintenant relativement variés, mais tous reposent sur quelques grands
principes de base, qu'on peut considérer comme l'ossature de la série.
Ce sont :

- Des combats à grande échelle


A la fin des années 90, la plupart des FPS
multijoueurs proposent des affrontements à petite échelle. Les arènes
sont réduites, et il est rare de s'y entre-tuer à plus de 8 contre 8. Battlefield 1942 dynamite tout cela en offrant des combats dantesques opposant 64 joueurs sur de vastes cartes !
Depuis, l'arrivée de la série sur consoles a donné lieu à quelques
concessions sur le nombre de belligérants, mais le 64 joueurs reste la
norme de BF3 sur PC.

- Des véhicules sur tous les fronts


Avoir de grandes cartes, c'est bien joli, mais si c'est pour s'y
traîner à pied... Heureusement, Battlefield propose une large gamme de
véhicules d'attaque et de transport. Ils permettent de se déplacer dans
toutes les dimensions du champ de bataille, car le jeu contient des véhicules navals et aériens en plus des classiques terrestres !
Pouvoir passer, en quelques minutes, d'un poste d'artilleur sur un
destroyer à celui de pilote de chasseur, c'est l'essence de la série
Battlefield.

- Des classes complémentaires


D'accord, Battlefield n'a pas inventé la spécialisation en classes, cet honneur revenant à Team Fortress. Il n'empêche, la sélection d'un rôle (médecin, éclaireur, etc.) reste une marque de fabrique de la série.
Surtout, cette répartition des joueurs en différentes classes oblige à
une certaine coopération, ce qui n'était pas forcément la norme à
l'époque, où la majorité des shoots online permettait d'être un loup
solitaire.

- Le mode Conquête


Le mode Conquête est une petite révolution à l'époque où Team Deathmatch et Capture The Flag règnent en maîtres. Le système repose sur des points stratégiques qui octroient à l'équipe qui les contrôle des tickets permettant d'y respawner. Cette trouvaille rend les parties extrêmement dynamiques, puisqu'elle oblige les belligérants à avancer ou périr.

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Battlefield 1942 / PC

C'est donc par lui que tout a commencé : Battlefield 1942, paru un fameux 20 septembre 2002 (c'était un vendredi, il pleuvait). Auparavant, EA avait sorti une démo solo (juillet) et une démo
multi (août), histoire de faire monter la pression. Les joueurs avaient
donc une petite idée de ce qui les attendait, mais aucun n'était
vraiment préparé à ça. Imaginez : le jeu permet à 64 personnes
de s'affronter sur tous les grands théâtres d'opération de la Seconde
Guerre mondiale (Europe, Pacifique, Afrique du Nord, front de l'Est) !
Il y a des chars, des avions, des bateaux et même un sous-marin à
piloter ! Vous pouvez incarner un sniper russe caché dans les
ruines de Stalingrad, puis un pilote de char allemand aux commandes d'un
puissant Tigre dans le désert égyptien, puis survoler un atoll dans un
bombardier japonais ! Du jamais-vu, tout simplement.
Battlefield 1942, celui par qui tout a commencé.


Pour ses débuts, Battlefield propose cinq classes : assaut,
éclaireur, médecin, antichar et sapeur. Chaque classe dispose de ses
propres armes, qui varient évidemment selon le camp choisi. Le médecin
possède en outre des trousses pour soigner ses petits camarades, alors
que le sapeur peut réparer les véhicules, poser et désamorcer des mines.
Cette répartition des rôles oblige les joueurs à coopérer pour
l'emporter. L'objectif d'une partie est de capturer les points
de renfort situés aux emplacements stratégiques de la carte. Le contrôle
de ces points est primordial, car ce sont eux qui octroient les
précieux tickets permettant de respawner. Moins votre équipe a
de points, plus elle perd de tickets. Il n'est donc pas question de
camper sur ses positions en attendant gentiment que l'ennemi pointe le
bout de son nez ! Ce principe oblige au contraire les joueurs à
progresser constamment. Combiné à la vitesse de déplacement autorisée
par les véhicules, cela rend les parties très dynamiques, avec une ligne
de front qui évolue en permanence.






Outre son gameplay
parfaitement huilé, Battlefield 1942 jouit de graphismes soignés et d'un
contenu conséquent (une vingtaine de cartes). Tous les ingrédients sont
donc réunis pour en faire un hit.La presse de l'époque n'hésite
pas à parler de "révolution", le jeu récolte d'excellentes notes,
l'engouement est immédiat. La réputation du soft se répand comme une
traînée de poudre, les joueurs ne parlent plus que de Battlefield. EA et DICE assurent un support constant à leur bébé, en alignant les patches
et même quelques cartes gratuites (si, ça existait à l'époque). En
l'espace de quelques mois, le jeu est déjà devenu un classique. Signe de
ce succès, BF1942 est toujours en ligne, malgré les années et les
nombreux épisodes sortis depuis. C'est un petit miracle quand on connaît
la promptitude d'Electronic Arts à fermer le online de ses jeux... A
l'heure actuelle, il reste quelques centaines d'irréductibles sur les
serveurs.



> Plus d'infos sur Battlefield 1942

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Campagne d'Italie / PC

En août 2002, avant même la sortie de
Battlefield 1942, la rumeur d'une première extension avait déjà commencé
à circuler. En novembre, après d'autres fuites, Electronic Arts se
décide à officialiser la chose. Baptisé Campagne d'Italie (The Road to Rome en VO), cet
add-on sort finalement en février 2003. On peut le résumer en quelques
chiffres : six nouvelles cartes, huit nouveaux véhicules et trois armes
inédites, le tout pour une vingtaine d'euros. A l'époque, ce contenu est jugé bien maigre (quand on pense qu'aujourd'hui quatre cartes sont vendues 15 €...). Mais les maps
sont de bonne facture, et nous autres Gaulois avons en plus la joie de
pouvoir incarner les Forces Françaises Libres, l'un des deux nouveaux
camps en présence (l'autre étant évidemment l'armée transalpine). Au
final, cette première extension est donc jugée correcte mais pas
incontournable.



> Plus d'infos sur Campagne d'Italie


Campagne d'Italie, une première extension "sympa mais dispensable".

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Arsenal Secret / PC

Ce deuxième add-on n'a pas fait l'unanimité. Alors que BF1942 respectait un certain réalisme historique, Arsenal Secret
plonge dans le fantaisiste en exhumant divers prototypes restés dans
les cartons des armées. Véhicules amphibies, avions expérimentaux à la
limite du contrôlable, side-car... Il y a même un jetpack !
L'authenticité en prend un coup. Mais au-delà de cette entorse à
l'Histoire, il faut bien avouer une chose : Arsenal Secret est
diablement fun ! L'ajout de ces véhicules loufoques est une bonne dose
d'air frais, le gameplay s'en trouve agréablement changé. Il est par exemple possible de spawner dans le cargo C-47 avant de se parachuter sur le champ de bataille ! Parmi les nouveautés du gameplay,
citons également le mode Objectifs, où une équipe doit défendre pendant
que l'autre attaque. Enfin, Arsenal Secret contient huit cartes, ce qui
est un peu mieux que Campagne d'Italie. Au final, cette seconde extension laisse donc une meilleure impression, même si son achat n'est pas forcément indispensable.



> Plus d'infos sur Arsenal Secret


Arsenal Secret n'est peut-être pas réaliste, mais c'est une extension très fun !

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Battlefield Vietnam / PC

Après Battlefield 1942,
DICE décide de changer de contexte historique. Il faut dire qu'en 2004,
l'overdose de Seconde Guerre mondiale menace déjà... Mais quel conflit
choisir ? Le studio opte finalement pour la guerre du Vietnam. Un choix
pas si évident que ça : à l'époque, très peu de FPS ont osé traiter ce conflit, qui reste une plaie ouverte dans la conscience collective américaine. Outre l'antique NAM, on peut mentionner Vietcong et Line of Sight : Vietnam,
tous deux sortis en 2003. Et c'est à peu près tout. Mais ce choix
s'avère payant : il permet de renouveler l'expérience Battlefield de
fort belle manière.


Hélicoptères et napalm : pas de doute, on est bien au Vietnam.




Car si le jeu reprend bien le concept de BF1942, l'arrivée au Vietnam change radicalement la donne. Le
gameplay devient asymétrique, avec d'un côté des troupes américaines
disposant d'une lourde force de frappe, et de l'autre une armée
viêt-cong reposant essentiellement sur l'infanterie. L'arsenal
est évidemment plus moderne, et les hélicoptères font leur apparition.
Leur contrôle est un peu délicat au départ, mais ces monstres des cieux
deviennent vite prédominants pour le gain d'une partie.En effet,
avec des cartes au relief accidenté et envahies par la végétation, les
véhicules terrestres perdent de leur importance au profit des hélicos. Sans être totalement bouleversé, le gameplay de la série se trouve donc agréablement rafraîchi par Battlefield Vietnam.






De plus, le soft bénéficie d'une forte ambiance, avec des
graphismes remis au goût du jour et surtout une bande-son magistrale
composée de tubes rock des années 60 (Jefferson Airplane, Deep
Purple, The Troggs...). Il y a même la Chevauchée des Valkyries de
Wagner, en guise de clin d'œil à Apocalypse Now ! Bref, Battlefield
Vietnam est un grand jeu. Quelques râleurs ont bien fait remarquer qu'il
tenait plus de l'add-on vendu au prix fort que du jeu complet, mais honnêtement, avec sa quinzaine de maps, il y a déjà de quoi s'amuser un moment. D'autant que DICE a ensuite sorti un mod World War II, permettant de jouer sur les cartes du front Pacifique de BF1942 ! La boucle était bouclée.



> Plus d'infos sur Battlefield Vietnam

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Battlefield 2 / PC

Après deux extensions et un stand-alone, il était temps pour DICE de passer à la vitesse supérieure en sortant une véritable suite. Et quelle suite ! Pourtant, Battlefield 2 n'est pas exempt de défauts. A
sa sortie, de nombreux bugs et plantages ternissent l'expérience, sans
parler des soucis d'interface, en particulier l'infâme server browser.
Les chargements sont interminables, et le jeu requiert une
configuration assez musclée. Mais tout cela ne pèse pas grand-chose en
comparaison de l'incroyable plaisir offert par le soft.
Il faut dire que pour cette suite, DICE est parvenu à magnifier la
formule de l'épisode original grâce à plusieurs trouvailles.

Le principal changement est l'introduction d'une chaîne de
commandement : les joueurs sont répartis en escouades de six soldats,
dont un leader, les leaders étant eux-mêmes sous les ordres d'un
commandant qui supervise l'équipe entière. Tout ce beau monde
peut communiquer grâce à un système de voix sur IP. Les leaders ont la
possibilité d'assigner des objectifs à leur escouade, et font également
office de points de respawn mobiles. Quant au commandant, il coordonne l'attaque de ses troupes grâce à une vue de dessus globale de la carte façon STR,
et possède divers moyens de les soutenir : tirs d'artillerie, largage
de véhicules, etc. Ce mécanisme ajoute une dimension tactique aux
affrontements, qui deviennent du coup beaucoup mieux organisés. Malgré
ses nombreuses qualités, il faut bien avouer que BF1942 était parfois
brouillon, pour ne pas dire chaotique. Tout cela est révolu avec
Battlefield 2.


L'introduction de la chaîne de commandement est une petite révolution.




Parmi les autres changements notables, citons les cartes modulaires
(leur surface évolue en fonction du nombre de participants) et le
système de progression. En effet, les points gagnés par les
joueurs les font monter en grade, débloquant au passage des médailles et
de nouvelles armes plus puissantes. Un système qui ne fait pas
que des heureux à l'époque, car il entraîne un comportement antijeu de
la part de certains : le "stat padding", ou farming de points. Plusieurs
techniques permettent de faire progresser son personnage rapidement,
avec la complicité d'un ou plusieurs autres joueurs. Par exemple, un
médecin peut passer son temps à tuer puis réanimer une victime
consentante, afin de gagner rapidement des points... Heureusement, EA a
lutté contre ce fléau à grand renfort de patches et de bannissement de comptes.Aujourd'hui, un tel système de progression est devenu incontournable dans les FPS multi.


Battlefield 2 est le premier opus se déroulant dans un conflit moderne fictif.




Avec tous ces changements de gameplay,
on en a presque oublié de mentionner une autre grosse nouveauté de
Battlefield 2 : il ne se déroule pas dans un conflit historique, mais
dans une guerre moderne fictive. L'idée originale vient de Desert Combat, un mod
pour BF1942, dont l'équipe de développement a été recrutée par DICE. Au
début du XXIème siècle, Chine, USA et un Moyen-Orient coalisé
s'affrontent pour la suprématie mondiale. Une fois encore, ce changement
de contexte est bienvenu et permet de jouir d'un équipement high-tech.
Certains joueurs regrettent tout de même que les trois factions soient
un peu trop similaires, surtout quand on les compare aux deux camps
asymétriques de Battlefield Vietnam. Mais cela n'empêche pas BF2 d'être
considéré comme le meilleur opus de la série à sa sortie (et aujourd'hui
encore par une partie de la communauté).



> Plus d'infos sur Battlefield 2

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Forces Spéciales / PC

Il fallait s'y attendre : EA et DICE n'ont pas été longs à dégainer une extension pour Battlefield 2
(cinq petits mois, pour être précis). Baptisée Forces Spéciales, elle
propose un contenu classique, à savoir huit nouvelles cartes. Elle
permet d'incarner... des forces spéciales de divers pays (SAS, Navy
SEAL, Spetsnaz), mais les différences entre factions sont minimes. Cet
add-on met l'accent sur l'infanterie, avec plusieurs petites
modifications du gameplay, notamment l'introduction des grenades flash,
des lacrimos et des masques à gaz. Les maps
font la part belle aux environnements urbains, dans lesquels les
soldats gagnent en mobilité grâce à un grappin et une
arbalète-tyrolienne (!) permettant d'escalader ou de descendre
rapidement les parois. Enfin, des lunettes de vision nocturne font aussi
leur apparition, et se révèlent indispensables puisque certaines cartes
se jouent de nuit. Sans être géniale, Battlefield 2 : Forces Spéciales
est une extension solide, comme c'est souvent le cas dans la série.



> Plus d'infos sur Forces Spéciales


Forces Spéciales met l'accent sur les combats d'infanterie.

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Les booster packs / PC

Après avoir sorti une extension traditionnelle pour BF2, Electronic Arts décide d'innover un peu en annonçant deux contenus téléchargeables, une pratique encore peu courante à l'époque. Qualifiés de "booster packs", ce sont Euro Force et Forces Blindées.
Le premier, sorti avec un peu de retard en mars 2006, contient une
nouvelle faction, l'armée européenne, avec son lot d'armes et de
véhicules inédits. Trois cartes complètent le tout. Le second, sorti
avec beaucoup de retard en juin 2006, propose lui aussi trois cartes,
ainsi que deux nouvelles classes de véhicules : les avions d'attaque et
les hélicoptères de reconnaissance. Chacun des packs est vendu
une dizaine d'euros. Mais en ce temps-là, les joueurs PC rechignent
encore à payer pour télécharger quelques cartes supplémentaires.
Quelques mois après leur disponibilité, très peu de serveurs proposent
de jouer sur les nouvelles cartes, signe du faible succès des booster
packs. Notez que ces DLC sont désormais inclus gratuitement dans le jeu, DICE les ayant intégrés dans le rocambolesque patch 1.50.



> Plus d'infos sur Euro Force
> Plus d'infos sur Forces Blindées


Euro Force, le premier des deux booster packs sortis.





Euro Force

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Battlefield 2142 / PC

Après avoir exploré les conflits passés
puis un conflit moderne fictif, la suite logique de la série était donc
le futur. Chose faite dès 2006 avec Battlefield 2142,
qui emmène les joueurs dans un XXIIème siècle apocalyptique. Le jeu se
base sur BF2, ce qui constitue d'ailleurs, paradoxalement, son plus gros
défaut. D'accord, il y a des armes et des décors futuristes, on peut
piloter des mechas et des vaisseaux... Mais au fond, le soft reste trop similaire à son modèle. Seul
le mode de jeu inédit Titan vient apporter un peu d'air frais. Dans ce
mode, chaque équipe possède un gigantesque vaisseau que l'ennemi doit
détruire. Pour cela, il faut d'abord prendre le contrôle de
silos de missiles pour percer les défenses du Titan, puis pénétrer au
coeur de sa structure afin de l'anéantir. Vu les dimensions de la
bestiole, sa destruction constitue un moment épique véritablement
jouissif : les joueurs ont l'impression d'avoir accompli un objectif
crucial, et pas d'être de simples pions sur un vaste champ de bataille.


Battlefield se conjugue aussi au futur avec BF2142.




Sorti à peine plus d'un an après BF2, Battlefield 2142 souffre de sa réputation de simple skin
futuriste. Le jeu n'est pas mauvais, au contraire, puisqu'il s'appuie
sur les solides bases érigées par son grand frère. Il est juste
redondant. Peu de joueurs ont envie de déjà migrer, alors que Battlefield 2 atteint enfin son plein potentiel grâce à plusieurs patches, sans parler des nombreux mods qui pointent le bout de leur nez. Bref, en sortant un nouveau soft
si tôt, Electronic Arts prend le risque de diviser sa communauté. Dans
les faits, la grande majorité des joueurs reste sur BF2, même si
Battlefield 2142 se constitue un petit noyau de fans adeptes de
l'ambiance SF.



> Plus d'infos sur Battlefield 2142

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Northern Strike / PC

Preuve du désintérêt des joueurs (et en conséquence, de l'éditeur) : Battlefield 2142 n'a même pas eu droit à une extension en bonne et due forme. Juste un petit booster pack, et puis c'est tout. Intitulé
Northern Strike, il propose trois nouvelles cartes dans des
environnements gelés. Deux véhicules inédits font aussi leur
apparition : l'aéroglisseur Hachimoto et surtout le terrible blindé
Goliath. Le tout est affiché au tarif de 10 euros ! Les maps ont beau être d'excellente facture, comme souvent avec DICE, c'est presque indécent. Tout comme ceux de BF2, ce DLC est désormais inclus gratuitement dans le jeu de base par le biais d'un patch sorti aux forceps.



> Plus d'infos sur Northern Strike


Northern Strike offre trois nouvelles cartes dans des environnements glacés.

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Modern Combat / PS2 - Xbox - Xbox 360

Saviez-vous que lors de son annonce par EA début 2001, Battlefield 1942était
également prévu sur Xbox ? Eh oui, dès ses débuts, la série lorgnait
déjà du côté des consoles. Mais DICE préféra finalement concentrer ses
efforts sur les extensions de la version PC, et la mouture Xbox fut
officiellement annulée début 2003. Il faut donc attendre 2005 pour voir
enfin un Battlefield débarquer sur consoles. Il s'agit de Battlefield 2 : Modern Combat, qui n'est pas un simple portage de BF2, mais bien un projet indépendant, spécifiquement développé pour PlayStation 2 et Xbox. Malgré
une concession sur le nombre de joueurs, limité à 24, le soft parvient à
conserver l'essence de la série : le mode Conquête offrant des
affrontements motorisés sur de vastes cartes. A l'époque, le multi de Modern Combat est jugé comme une franche réussite.


Longtemps attendue, la première incursion de Battlefield sur consoles ne déçoit pas.




Mais le jeu ne s'arrête pas là : il est aussi le premier épisode de
la série à offrir un mode solo consistant, et pas seulement des combats
insipides contre des bots. Modern
Combat propose une véritable campagne scénarisée, avec une mise en
scène cinématographique à grand renfort de scripts, dans la lignée des
Medal of Honor et autres Call of Duty qui font fureur à l'époque.L'histoire
repose sur une guerre fictive entre la Chine et les forces de l'OTAN.
Le joueur est d'ailleurs amené à incarner les deux camps successivement,
changeant ainsi de point de vue au fil des missions. Une bonne idée de
plus, qui contribue à faire du soft un des meilleurs FPS
de cette génération de consoles. Notez que BF2 : Modern Combat est
également sorti sur Xbox 360 en 2006, dans une version légèrement
remaniée pour l'occasion.



> Plus d'infos sur Battlefield 2 : Modern Combat

[Gaamer78]

Battlefield : Bad Company

Vu le succès de Modern Combat, il était logique que DICE continue dans la voie des FPS consoles à campagne solo. Ce sera Battlefield : Bad Company,
sorti en 2008 sur la nouvelle génération de machines. Dès la jaquette ‒
une grenade avec un smiley ‒ le ton est donné : on n'est pas là pour
prendre la guerre au sérieux. En effet, Bad Company opte pour
une orientation parodique, loin des envolées patriotiques premier degré
qui sont devenues la norme dans le genre. Le jeu suit les
pérégrinations des pires soldats de l'armée US, plus intéressés par l'or
que par la défense de leur belle nation, et à qui on laisse le choix
entre passer en cour martiale ou devenir de la chair à canon. Cette
orientation rafraîchissante constitue une des forces du titre pour peu
qu'on accroche à l'humour potache.


Bad Company est le premier Battlefield à proposer des décors destructibles.




Côté gameplay, BFBC repose en grande partie sur LA fonctionnalité du nouveau moteur de DICE : la destruction des décors. Pour la première fois dans la série, il est possible de faire péter à peu près tout ce qui se trouve sur son passage.
Quand vous repartez d'un village où vient d'avoir lieu un affrontement,
il n'est plus que ruines fumantes. Bien sûr, ça rend le jeu assez
bourrin, mais ça colle bien à l'ambiance. Quant au multi, il est
évidemment de la partie, avec un mode de jeu inédit baptisé Ruée vers
l'or. Une équipe attaque tandis que l'autre défend, sachant que les
assaillants doivent impérativement progresser pour obtenir des renforts.
Ça fonctionne bien, les épisodes suivants reprendront d'ailleurs le
concept, mais les joueurs réclament leur mode Conquête ! DICE sera donc
obligé de sortir un patch contenant le mode emblématique de la série, ainsi que quelques cartes gratuites pour en profiter pleinement.



> Plus d'infos sur Bad Company

[Gaamer78]

Battlefield 1943 / PS3 - Xbox 360

Entre les deux épisodes de
Bad Company, DICE s'est offert un petit plaisir en réalisant un remake
allégé du cultissime BF1942. Après une séance de brainstorming que l'on
devine intense, le studio (ou était-ce le livreur de pizzas ?) a
accouché d'un titre : Battlefield 1943. Au menu : trois cartes
classiques du front Pacifique et une bonne grosse remise à jour
graphique, le tout contre une quinzaine d'euros, exclusivement sur les
plates-formes de téléchargement. Le jeu profite en outre des
derniers raffinements offerts par le moteur Frostbite, notamment la
destruction de l'environnement (les décors, pas les gentils bébés
phoques). En dépit d'un contenu un peu faible (une quatrième carte sera
néanmoins débloquée), Battlefield 1943 est une réussite et rencontre un
franc succès, avec 1,5 million d'exemplaires écoulés sur PS3 et 360 !
Seul bémol : la version PC, longtemps attendue par les fans, a
finalement été annulée. Pour l'anecdote, signalons que BF1943 devait
être inclus sur les galettes de la version PlayStation 3 de Battlefield
3. Une promesse faite en bonne et due forme lors de la conférence E3 2011 de Sony, mais qui n'a pas été tenue. A la place, les joueurs PS3 auront une exclusivité temporaire sur les DLC de BF3...



> Plus d'infos sur Battlefield 1943


Quand BF1942 rencontre Bad Company, cela donne... Battlefield 1943 !

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Bad Company 2 / PC - PS3 - Xbox 360

Curieusement, Bad Company 2
est un peu l'antithèse de son grand frère. Certes, il s'agit toujours
de la même équipe de bras cassés, et du même conflit entre Américains et
Russes. Mais le jeu abandonne le ton léger qui avait pourtant fait le
succès de Bad Company au profit d'une ambiance plus sombre. Adieu
courses en voitures de golf et autres situations débiles. Il y a bien
quelques réflexions de Haggard pour nous arracher un sourire, mais le
jeu a quand même perdu une bonne partie de son humour. Plus sérieuse, et aussi nettement plus linéaire, la campagne solo de BFBC2 déçoit. Reste les scènes de destruction, toujours aussi impressionnantes grâce à un moteur Frostbite remanié.


Bad Company 2 : un multi classique mais redoutablement efficace.




Et reste surtout le multi. Dans ce secteur, Bad Company 2 place la
barre très haut. Le titre repose sur la formule désormais rodée de la
série, avec un mode Conquête disponible dès le lancement, cette fois.
Les vétérans noteront quelques ajouts mineurs mais bienvenus, comme le
marquage manuel des cibles ennemies. Il n'y a que quatre classes, mais
vous pouvez les personnaliser un peu grâce à deux spécialisations à
choisir parmi une quinzaine. Vous pouvez ainsi bénéficier de plus de
munitions ou courir plus longtemps. Quand on y réfléchit, BFBC2
est loin d'être révolutionnaire. Il est juste très solide. A l'époque,
il s'agit de ce qui se fait de mieux, tout simplement. Les joueurs ne s'y sont d'ailleurs pas trompés : deux mois après sa sortie, le soft s'était déjà écoulé à 5 millions d'exemplaires !






Signe de ce succès, Bad Company 2 a connu une ribambelle de petits map
packs (7 !), gratuits sur PC et sur consoles pour les possesseurs d'un
jeu neuf incluant un "code VIP". La plupart des cartes sont en fait des
versions existantes retravaillées pour être adaptées à tel ou tel mode
de jeu. BFBC2 a aussi eu droit à plusieurs contenus téléchargeables. Le
premier, baptisé Onslaught et vendu une dizaine d'euros, est un mode coop mettant quatre participants face à des hordes d'ennemis. Les autres DLC sont les "Kit Shortcut", un par classe, permettant aux joueurs pressés de tout débloquer sans passer par la phase de leveling... Une fainéantise tout de même facturée la bagatelle de 7 euros pièce !



> Plus d'infos sur Bad Company 2

[Gaamer78]

Bad Company 2 : Vietnam / PC - PS3 - Xbox 360

Et hop, retour
dans l'enfer du Vietnam ! Oui, tout cela commence sérieusement à manquer
d'originalité. Mais quand on connaît la qualité du premier Battlefield
Vietnam, on ne demande qu'à rempiler. BFBC2 : Vietnam partage évidemment
pas mal de choses avec son ancêtre, à commencer par une bande-son rock
des sixties qui nous plonge immédiatement dans l'ambiance. On retrouve
en outre le terrain accidenté et la végétation dense qui renforcent le
rôle de l'infanterie. Cette dernière devra composer avec la technologie
de l'époque, ce qui surprend un peu quand on s'est habitué aux flingues
high-tech de Bad Company 2. Mais toutes ces petites choses font
de cette extension Vietnam une nouvelle expérience ludique à part
entière, et pas juste un pack de cartes. Et puisqu'on en parle, sachez que l'add-on propose cinq maps,
dont l'excellente Colline 137. Le tout est disponible uniquement en
ligne au tarif de treize euros. Pas indispensable, mais agréable pour
les joueurs souhaitant un peu de renouvellement.



> Plus d'infos sur Bad Company 2 : Vietnam


Retour au Vietnam avec cette extension pour Bad Company 2.

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Battlefield 3 / PC - PS3 - Xbox 360

Un solo décevant


Tout comme Bad Company, Battlefield 3
propose une véritable campagne solo scénarisée en plus du multi. Il
faut dire qu'avec BF3, Electronic Arts ambitionne de marcher sur les
plates-bandes d'Activision et de son Call of Duty annuel. L'autre FPS guerrier de l'éditeur, Medal of Honor, s'y est déjà cassé les dents. Tout
comme dans un Modern Warfare, nous voilà donc embarqués dans une
aventure d'une demi-douzaine d'heures aux quatre coins du monde.
L'objectif est d'empêcher une organisation terroriste de détruire le
monde libre, comme c'est original. Le tout se vit sous la forme
de flash-back du protagoniste principal, le sergent James Blackburn,
pendant qu'il est interrogé par son propre camp.


La campagne solo de Battlefield 3 ne tient pas ses promesses.




Outre son scénario peu palpitant, la campagne de Battlefield 3 souffre de divers problèmes. Citons en vrac une
IA à la rue, une mise en scène maladroite, un level design couloir, des
actions contextuelles qui tombent comme un cheveu sur la soupe...
Oui, ça commence à faire beaucoup. Alors bien sûr, il y a tout de même
quelques passages réussis. La séquence dans les rues parisiennes,
notamment, est assez intense, d'autant que le soft
jouit d'une réalisation graphique et surtout sonore époustouflante.
Mais globalement, on s'ennuie. Au final, cette campagne est donc
décevante. Elle peut toujours servir d'entraînement avant de passer au
multi, mais elle ne restera pas dans les mémoires.



> Plus d'infos sur Battlefield 3

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Battlefield 3 / PC - PS3 - Xbox 360

Un multi sympathique


La série Battlefield a toujours été réputée pour son multi, c'est
donc dans ce secteur que BF3 était attendu au tournant. Et là, le bébé
de DICE assure l'essentiel. Le jeu ne propose que neuf cartes, mais
elles sont particulièrement bien conçues, offrant de multiples
possibilités tactiques aux combattants. Sur PC, certaines cartes sont
disponibles en version "large", pour les affrontements à 64 joueurs.


C'est en multi que Battlefield 3 prend toute sa dimension.




Côté gameplay, les
développeurs ont réuni le meilleur des deux mondes, en reprenant des
ingrédients issus de Battlefield 2 (chasseurs, possibilité de ramper) et
de Bad Company (mode Ruée, décors destructibles). Le soft
n'oublie pas d'introduire quelques nouveautés, comme les tirs de
suppression, les kill assists et la personnalisation du matos. Le
mélange est explosif ! La destruction de l'environnement en particulier
est réaliste, même si elle est moins prononcée que dans Bad Company 2.
Inutile de rester à couvert derrière un pan de mur si un char vous a
repéré : un seul obus le soufflera aussi sûrement que s'il s'agissait de
la maison des trois petits cochons. Cela oblige l'infanterie à être
encore plus mobile qu'auparavant, en ajoutant donc du dynamisme aux
parties. Pour conclure ce chapitre, mentionnons la présence de six
missions conçues pour deux joueurs, qui feront le bonheur des amateurs
de coop.



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Back to Karkand / PC - PS3 - Xbox 360

Si vous avez lu ce
dossier jusque-là, vous savez désormais que quasiment chaque épisode de
la série Battlefield a eu droit à son extension ou à son pack de cartes.
Il fallait s'y attendre, BF3 aura aussi le sien ! Et pour ce premier
contenu additionnel, DICE a choisi de faire du neuf avec du vieux (ou de
gâter les fans, selon le point de vue). Back to Karkand
proposera en effet quatre cartes issues de Battlefield 2, et pas des
moindres : Strike at Karkand, Gulf of Oman, Sharqi Peninsula et
l'indéboulonnable Wake Island, déjà apparue dans une
demi-douzaine d'épisodes, et qui mériterait sans doute un article à elle
toute seule tant elle est culte. En outre, Back to Karkand contiendra
une dizaine d'armes et trois nouveaux véhicules. Et le plus beau, ce que
tout ça sera entièrement gratuit pour les joueurs ayant l'édition
limitée de Battlefield 3 ! Pour les autres, ce DLC sera vendu 15 €. Sortie prévue en décembre.



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Quelques cartes cultes de la série feront leur retour dans Back to Karkand.

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Battlefield Heroes / PC

Battlefield Heroes est le premier épisode de la série à s'essayer au modèle économique free-to-play (jeu gratuit avec vente d'items). Il constitue aussi une exception, dans le sens où il ne s'agit plus d'un FPS mais d'un jeu de tir à la troisième personne. Logique : le jeu mise tout sur l'apparence des soldats, avec un design cartoon et de nombreuses options de personnalisation
(moyennant finances). Dans les grandes lignes, on retrouve les
principes de base de la série, simplifiés pour rendre le jeu accessible à
un plus large public. Il n'y a que trois classes, la conduite des
véhicules est très arcade... Quant aux capacités spéciales des
personnages, elles sont tout simplement délirantes. Il est ainsi
possible de gober des grenades pour gagner de la vie ! Ça colle plutôt
bien à l'esprit du jeu, conçu pour de courtes parties sans prise de
tête. Le fun est immédiat. A sa sortie, le soft
souffre néanmoins d'un contenu rachitique (quatre cartes...), mais les
choses ont bien évoluées depuis. Aujourd'hui, Battlefield Heroes se
porte à merveille : le jeu compte huit millions d'inscrits et a même été
traduit en français.



Plus d'infos sur Battlefield Heroes


Le design cartoon de Battlefield Heroes n'est pas sans rappeler un certain Team Fortress 2.

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Battlefield Play4Free / PC

Le succès rencontré par Battlefield Heroes a permis à Electronic Arts de vérifier la viabilité du modèle économique free-to-play.
La firme n'en est donc pas resté à ce coup d'essai, et a décidé de
retenter le coup en revenant à une formule plus proche de l'originale.
Exit le design cartoon et la vue à la troisième personne, Battlefield Play4Free ressemble plus à BF2. Normal, puisque le soft recycle du contenu issu en grande partie de Battlefield 2
(et de Bad Company 2 dans une moindre mesure), même si la refonte des
cartes n'est pas toujours des plus réussies. Ce n'est toutefois pas le
principal défaut du jeu. Comme beaucoup de free-to-play,
Battlefield Play4Free souffre du côté "pay to win" de sa boutique.
Autrement dit, les joueurs qui payent ont accès à des armes plus
puissantes que ceux qui se contentent de la version gratuite, ce qui
crée un déséquilibre. Dommage, car le titre possède quelques
bonnes idées par ailleurs, comme la barre de compétences héritée de
Heroes. Et comme dans ce dernier, de nombreuses options permettent de
personnaliser l'apparence de votre soldat. Mais trêve de discours : si
vous voulez vous faire une opinion sur le jeu, le mieux est encore de
l'essayer, ça ne vous coûtera que le temps de créer un compte. Enfin,
pour être tout à fait complets, signalons l'existence d'un troisième
Battlefield free-to-play, tout
simplement baptisé Battlefield Online. Nous ne reviendrons pas en
détails dessus, puisque ce remake gratuit de BF2 est exclusivement
destiné au marché sud-coréen.



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Battlefield Play4Free s'avère correct, sans plus.

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Battlefield : Bad Company 2 / iOS - Android

En plus des versions PC, PS3 et 360, Bad Company 2
est également sorti sur smartphones. Mais si elle partage bien le même
titre que ses grandes sœurs, cette version portable est nettement
différente. Oubliez l'humour, oubliez les décors destructibles, oubliez
l'histoire, même. En revanche, on retrouve bien nos quatre troufions,
qui doivent récupérer un serveur à travers une quinzaine de missions.
Ces missions vous feront découvrir des paysages très variés, mais le
problème, c'est qu'elles sont toutes construites sur le même schéma. Linéaire
et répétitive, la campagne de ce BFBC2 est profondément ennuyeuse. Ce
n'est pas mieux du côté du multi, qui oublie toutes les subtilités de la
série pour proposer du banal deathmatch. Alors d'accord, le soft est correctement réalisé et les contrôles tactiles fonctionnent bien, mais ça ne suffit pas à le rendre intéressant.



> Plus d'infos sur Bad Company 2


Bad Company 2 n'est clairement pas une réussite sur smartphones.

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Battlefield 3 : Aftershock / iPhone - iPad

Ce spin-off de Battlefield 3 est destiné en exclusivité aux machines iOS (iPhone et iPad). Les premières images, diffusées lors de la Gamescom, ont confirmé qu'il s'agirait bien d'un FPS. Depuis, Electronic Arts a daigné dévoiler quelques détails sur son contenu. Il
y aura du solo, mais pas de campagne, plutôt une sorte de mode Horde
avec des vagues d'ennemis à dézinguer. En multi, le soft sera jouable à
dix et proposera quatre classes ainsi qu'une cinquantaine d'armes.
La jouabilité reposera sur l'utilisation de deux "sticks virtuels" de
part et d'autre de l'écran : un pour les déplacements, l'autre pour la
visée. La date de sortie de Battlefield 3 : Aftershock est pour
l'instant inconnue, tout comme son prix d'ailleurs, mais nos experts ès
cartomancie misent sur une disponibilité fin 2011 ou début 2012.



> Plus d'infos sur Battlefield 3 : Aftershock


Aftershock proposera des affrontements à 10 joueurs sur iPhone et iPad.

[Gaamer78]

Joint Operations : Typhoon Rising / PC

Ah, Joint Operations
(frissons)... Voici sans doute le meilleur représentant des
Battlefield-like. Le seul jeu qui a su transcender la recette de son
illustre modèle pour l'égaler, voire le dépasser. Pourtant, ce n'était
pas gagné d'avance. Avant Joint Ops, Novalogic était surtout connu pour
sa série Delta Force (rien à voir avec Chuck Norris), des FPS
plutôt médiocres. Mais il faut croire que le studio a soudain été
touché par la grâce. Le jeu se déroule de nos jours, en Indonésie, où
les forces spéciales de divers pays luttent contre une guérilla
séparatiste. Tout comme dans Battlefield Vietnam, les cartes offrent
donc un relief accidenté et une végétation dense, ce qui privilégie
l'infanterie, bien que le soft
contienne aussi de nombreux véhicules à piloter. Visuellement, ce n'est
pas aussi impressionnant que Far Cry, sorti quelques mois plus tôt, mais
il faut dire que le moteur a des tonnes de choses à afficher, car Joint
Ops est jouable à 150. Oui, vous avez bien lu,Joint Operations
propose des affrontements épiques à 150 joueurs ! Une véritable prouesse
à l'époque, d'autant que le netcode reste très robuste. Pour couronner
le tout, le jeu offre des sensations de tir tout à fait convaincantes
grâce à un modèle balistique assez réaliste. Une excellente
extension, Escalation, paraît début 2005. Mais il ne reste alors plus
que quelques mois avant la sortie de BF2, qui balaiera tout sur son
passage. Malgré ses immenses qualités, Joint Ops n'aura connu qu'un
succès d'estime.



> Plus d'infos sur Joint Operations


Joint Operations est sans conteste le meilleur BF-like jamais réalisé.

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